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Plaquette « descriptif de nos interventions – actualisation 2020 »  téléchargeable pdf ici

Pourquoi les outils de lecture dits à cachettes?

Parce que le besoin est né de proposer :

• à des enfants qui découvrent une lecture de signes, d’images, une communication codée écrite comme orale
• quel que soit leur âge, du tout jeune qui est en train de se mouvoir au plus grand qui essaie de s’identifier à une culture
• Un support, un outil, un objet concret et maniable qui ne serait pas une nouvelle forme d’album, ni une version d’une histoire, mais plutôt un moyen d’enclencher un comportement propice au plaisir de la lecture. Le lieu est éphémère où ce qui en découlera sera toujours unique, propre à la rencontre des enfants et des adultes. Il constitue un collectif réuni pour cette occasion, une aire définie comme une scène.

Pourquoi un collectif ?

Parce que c’est ensemble que les compétences personnelles se développent. Les échanges entre parents, adultes et enfants produisent autant d’interférences propices à la création d’un imaginaire qu’il y a manipulation et jeux de « caché/trouvé ». Les coussins, fauteuils ou le tapis dits à cachettes sont des propositions d’interprétation des histoires que contiennent les albums. Ils font le lien entre les livres et les lecteurs : le tapis et les coussins sont composés de « faux livres » en tissus que l’animateur transforment en mini récits en invitant les enfants à improviser. Mais l’improvisation sera essentiellement et librement inspirée du corpus d’albums retenus.

Petite présentation du tapis et des questionnements qui ont suscité sa réalisation :

L’approche du livre est proposée sur le plan sensoriel et kinesthésique, domaine privilégié et propre à la petite enfance et dans le cas précis du tapis, elle est associée, à l’aspect tactile de l’ouvrage. Comment aider le jeune enfant à explorer le livre, élément culturel, si ce n’est en liant cette découverte à une suite d’expériences qui créent des émotions, des associations, en privilégiant un élément soumis à interprétation parmi d’autres : le péri texte constitué du format, des couleurs de la couverture, des représentations iconographiques, sans oublier le matériau utilisé.

Le livre en tant qu’objet fait partie intégrante du domaine culturel et c’est un mode d’expression parmi d’autres. Son originalité est toute nouvelle pour l’enfant. C’est son apparence qui induit et dénote une piste de lecture. C’est la partie matérielle, en trois dimensions qui lie l’auteur et le lecteur. Ce n’est pas un simple réceptacle qui cache un texte.

Cette approche est aussi une façon d’aborder le livre dans son intégralité et de se pencher sur les essais de certains artistes, ( les recherches de Munari ont fait partie des premières curiosités littéraires des livres pour enfants). D’un point de vue de la réception, la forme du livre en pages donc en séquences, incite une attitude de lecteur qui se distinguera de celle que sollicite une mise en page linéaire, en format accordéon, par exemple. Des jeux de lecture naissent de ces différentes conventions. D’où l’intérêt de sensibiliser l’enfant à ce type de communication et de le rendre acteur pour que la lecture plaisir soit assurée.

Caroline Pedrosa